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Le coeur à nu
J'aurais voulu te rencontrer, mon mal-aimé.
J'aurais voulu t'entendre rire et te charmer.
Quand je t'ai découvert au long de tes cahiers
j'ai appris à t'aimer, s'il est vrai-et c'est vrai!
qu'on aime ce qu'on connait. Tu glissais quelquefois
une petite phrase, pirouette à mon cœur ;
Comme une midinette, j'attendais ton message
pour marquer la mesure: syncope, c'est ce temps
qui compte pour du beurre et qui fait tout swinguer.
J'aurais voulu te rencontrer, mon mal-aimé.
J'aurais voulu te voir sourire et t'embrasser.
Tu as ouvert la porte de mon univers,
Désireux de parler, avide de connaître
la vie derrière les mots, comme filaient les lettres…
Le monde, tout rempli de pensées pour cet autre
en devenait plus grand, plus beau, à nouveau mien.
Nos pavés dans la mare au cœur de ce jardin
n'éclaboussaient, au vrai, que nos humeurs lassées…
J'aurais voulu te rencontrer, mon mal-aimé.
J'aurais voulu te rassurer et te garder.
Nous avons joué un temps, multipliant les signes,
Crypté d'habiles vers qui mieux que nous disaient
cette tendresse obscure impossible à donner.
A l'aune de mon cœur, tu marques la mesure
d'un ciel tout piqueté d'étoiles messagères
d'un bonheur si entier et pourtant si humain
qu'il me suit en pensée comme un rêve lointain.
J'aurais voulu te rencontrer, mon bien-aimé.
J'aurais voulu t'aimer et te garder.
©Deirdre 26 novembre 2005
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